Au 10e siècle, Teillan appartenait aux vicomtes Aton, comtes de Carcassonne et de Razes. Jusqu'à la fin du 16e siècle, Teillan devint une dépendance de l'abbaye de Psalmody, qui fut acquis par Philippe de Bornier, conseiller du roi. Lieu de culte reconnu par l'Eglise réformée lors de l'Edit de Nantes. Resté sans modifications depuis le début du 17e siècle, le château subit quelques dommages en 1793 (destruction d'une tourelle, reconstruite en 1873, et de la porte fortifiée Est). Au cours du 19e siècle, aménagement des communs, des façades et de certains couronnements. Le château déploie ses bâtiments autour d'une cour intérieure dont l'accès se fait par un passage voûté situé sous les communs (aile est). Ces communs occupent les ailes est, sud et nord et ont été transformés de 1820 à 1875. Le corps de bâtiment principal est voûté au rez-de-chaussée. Ces voûtes dateraient du 15e siècle. Le premier étage côté nord, construit à la fin du 16e siècle, a té remanié en 1820 ; le côté sud a été remanié et reconstruit de 1820 à 1876. Le pigeonnier à voûte en mitre d'évêque a été réalisé en pierre de taille vers 1600 avec une échelle tournante intérieure en bois. La salle voûtée du rez-de-chaussée servait de prison pour la seigneurie. Sous la cuve qui occupe cette pièce se trouve le passage d'un souterrain joignant le château à des dépendances dans la propriété de Pravielle. Selon la tradition orale, il rejoindrait même l'abbaye de Psalmodie. Le puits à roue ou noria, relié au Vidourles par un aqueduc souterrain, date de 1609. Ses superstructures ont été remaniées sous la Restauration de manière à constituer un vaste bassin alimenté par une vasque de déversement des godets en pierre à la place de l'ancienne auge en bois. La mécanique a été constamment entretenue jusque vers 1920, car il arrosait le jardin potager. La porte du début du 17e siècle, percée dans l'aile nord, était l'ancienne entrée d'honneur du château. Les piédroits et l'arc de la porte sont ornés de bossages composés alternativement de tables rectangulaires et de pointes de diamant. Elle est coiffée d'un fronton triangulaire rompu entre les branches duquel se trouve une table de pierre.
Adresse |
30470 Aimargues
Languedoc-Roussillon
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Période | 2e moitié 16e siècle - 17e siècle |
Classement | Corps de logis, pigeonnier (cad. G 250) et parc (cad. G 19) avec tout son mobilier ; façades et toitures des communs et de la serre (cad. G 251 à 253, 239) : inscription par arrêté du 8 juin 1995 |
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