Jean Pujol, conseiller du Roy acquiert conjointement avec Abraham Peyrenc et Gabriel Dezègre un terrain de 1253 toises par contrat du 4 février 1719. Ces terrains avaient auparavant appartenu à Jean Beausire qui les avait acquis en 1695 du prieur et des religieux du Temple. Jean Pujol fait construire ensuite une très grande maison avec dépendances, cour et jardin sur les dits terrains vers 1720. Charles Michel de Roissy écuyer, conseiller secrétaire du Roy achète l'hôtel en 1736. L'hôtel, remis en adjucation par les enfants et héritiers de Charles Michel de Roissy, est acheté par Salomon de la Haye des Fosses, écuyer, conseiller, secrétaire du Roy en 1753. C'est ensuite Charles Marin de la Haye, écuyer, fermier général du Roy, qui en devint propriétaire en 1776. A la mort de Charles Marin de la Haye en 1790, son fils Philippe-Antoine de la Haye en devient propriétaire. Par la suite, l'immeuble est mis en vente plusieurs fois. En 1819, il est acheté par Madame A. Willemsens, en 1826, par M. L. Pierre Delondre, en 1870, par M. Charles Legrand ; en 1899, il est acheté par la Ville de Paris ; il est occupé aujourd'hui par un C. E. S. On peut rappeler que Béranger a habité, pendant les trois dernières années de sa vie, une chambre dans laquelle il est mort en 1857. Au niveau architectural, l'hôtel n'a semble-t-il subi que fort peu de modifications. Son état actuel est fort semblable à la description qui en est faite en 1776 (sentence du Châtelet de Paris, A. N. 5365 folio 691). L'entrée de l'hôtel se fait par une très belle porte monumentale, inscrite sur l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques en 1926. A l'intérieur de l'hôtel subsistent un très bel escalier déjà inscrit en 1926, ainsi que de très belles caves voûtées transformées en réfectoire. Du très beau décor intérieur, il subsiste un ensemble de boiseries fin 18e siècle, dans une pièce du premier étage dans l'aile de droite. Ce serait dans cette pièce que Béranger serait mort. On remarque également dans certaines pièces des vestiges de corniches à rinceaux et rubans, ainsi qu'à l'entrée de la cave un très beau bas-relief représentant un jeune Bacchus ( inscrit à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques en 1926).
Adresse |
5, 5bis rue Béranger ; 2 rue de la Corderie
75003 Paris
Ile-de-France
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Période | 1er quart 18e siècle |
Classement | Collège Pierre-Jean-de-Béranger : portail avec ses vantaux, façades et toitures, sol de la cour (côté rue) , caves voûtées, cage d'escalier avec sa rampe en fer forgé, bas-relief représentant Bacchus enfant surmontant l'entrée de la cave, lambris de la chambre du premier étage. Immeuble en co-propriété : les deux travées sur rue, les deux travées sur la façade arrière, y compris son retour (trois travées) (cad. 03 : 04 AG 31, 34) : inscription par arrêté du 21 juillet 1987 |
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