Georges Clemenceau est né à Mouilleron-en-Pareds en 1841 ; il a néanmoins passé son enfance à l'Aubraye, au village de Féole près de Sainte-Hermine. Après la "Grande Guerre", la municipalité de Sainte-Hermine décide d'honorer le "Père-la-Victoire", aussi appelé "le Tigre" en érigeant sur le carrefour de Saint-Hermand sur la route de Nantes à La Rochelle un monument à la gloire de Georges Clemenceau. Une pétition en date du 20 avril 1920 est adressée au Préfet de la Vendée, qui donne l'autorisation de construire le monument par arrêté du 19 septembre 1921. Une souscription publique est lancée à laquelle répond la presque totalité des habitants de la commune, au moins parmi les plus aisés. L'artiste pressenti est une connaissance personnelle de Georges Clemenceau, le sculpteur Sicard qui reçoit dès le mois de décembre 1918 la commande d'un groupe représentant Clemenceau dans la tranchée. Sicard est par ailleurs l'auteur d'un buste de Georges Clemenceau conservé au musée des beaux-arts de Tours. Le comité d'initiative du monument Clemenceau doit toutefois demander à l'artiste de réduire son projet en raison du coût trop élevé au regard de la somme réunie par la souscription. L'oeuvre est exécutée par Sicard sur les lieux mêmes en 1920-1921 et inaugurée en présence de Clemenceau lui-même le 2 octobre. Durant la deuxième guerre mondiale, en mars 1941, le monument est victime d'un acte de vandalisme attribué à des militaires allemands ; la tête de Clemenceau notamment est gravement endommagée et nécessite une restauration importante. Les autorités de l'armée d'occupation décident d'engager cette restauration qui est confiée au sculpteur Paul Belmondo qui effectue le travail en 1942. Le monument est une nouvelle fois restauré en 1955 par un artisan de Fontenay-le-Comte. En 1966, lors d'un réaménagement du carrefour de la R.N. 137 et la R.N. 148, le monument est surélevé sur un tertre fleuri. Le monument à Georges Clemenceau est réalisé dans un calcaire dur de Pouilleray en Bourgogne ; il est constitué d'un seul bloc taillé dans la masse. Il représente Clemenceau, vêtu de son manteau et de son chapeau mou de campagne, campé sur une motte, le regard tourné vers l'Ennemi ; en contrebas, dans la tranchée, un groupe de six "poilus" le contemplent l'arme au pied. Le groupe porte la signature de l'artiste : "F Sicard" à la base de la motte sur laquelle est représenté Clemenceau.
Adresse |
85210 Sainte-Hermine
Pays de la Loire
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Période | 1er quart 20e siècle |
Classement | Le monument (cad. AC, non cadastré) : inscription par arrêté du 15 juillet 1998 |
Contenu |