Construit de 1911 à 1914, le central téléphonique, monolithe de ciment armé, présente une disposition inusitée. Le Coeur, disciple d'Anatole de Baudot, adopte le parti consistant à séparer les fonctions bureaux et usine et exprime, aussi bien en façade qu'en plan, la destination distincte des locaux. A l'angle des rues, un haut mur aveugle relie deux élévations tout à fait différentes ; l'ornementation très riche : fer forgé ondoyant de Szabo, frise en pâte de verre bleue et jaune, émaux de la coupole, ... adoucit le découpage orthogonal des façades. L'intérieur n'a pas conservé d'éléments significatifs de ses dispositions d'origine. A partir de 1919, Le Coeur entreprend la construction du bureau de poste, sur l'emplacement de l'ancien conservatoire de musique, dans le prolongement du central téléphonique. Les étages servent d'extension aux salles de multiple du central. Au rez-de-chaussée, le bureau de poste comporte une salle du public couverte d'une coupole de grande dimension, conçue en ciment armé ajouré de verres. Les façades extérieures prolongent, simplifiées, celles du central.
Adresse |
15-17 rue du Faubourg-Poissonnière ; 2 à 12 rue Bergère ; 2 rue du Conservatoire
75009 Paris
Ile-de-France
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Période | 1er quart 20e siècle |
Classement | Ensemble des façades et des toitures du central téléphonique, 15-17 rue du Faubourg-Poissonnière, 2-12 rue Bergère et 2 rue du Conservatoire (cad. 09-03 AW 88, 89) ; bureau de poste à rez-de-chaussée, 12 rue Bergère et 2 rue du Conservatoire, avec sa coupole et l'ensemble de la cage d'escalier donnant sur la rue du Conservatoire (cad. 09-03 AW 89) : inscription par arrêté du 26 mai 1999 |
Contenu |