Sur le plan historique, la conception du 17e siècle et la réalisation du 18e siècle témoignent de l'apparition et de l'évolution des casernes dans les villes fortifiées. Les casernes représentent l'époque du rattachement de Saint-Omer à la France en 1678. Dès 1701, les bâtiments sont agrandis par le prolongement des deux ailes à partir du logement des officiers, puis par l'aile en fond de cour en 1768. La conservation de cette caserne après le démantèlement des remparts montre l'évolutivité et l'adaptabilité de ce type d'habitat au mode de vie moderne (percements de liaison, apparition de couloirs, transformation des escaliers en pièces d'eau). Cet ensemble répond aux exigences du logement et du déplacement des troupes, et illustre le système Vauban en cellules juxtaposées pour le casernement des troupes et le logement des officiers. Dans l'histoire des matériaux de la région, la caserne offre un repère précis du passage de la brique dite de sable à la brique rouge et de la volonté de conserver la blondeur de la première par l'emploi d'un badigeon jaune. Elle est formée de six longs bâtiments répartis autour d'une cour. Sur le plan urbain, la masse et l'orientation de cet ensemble sont une puissante source d'évocation de la taille et de la physionomie de l'ancienne courtine des remparts de la ville à cet endroit. L'entrée asymétrique de la caserne et la façade sud en sont une autre pour comprendre la disparition du château et l'apparition de l'esplanade.
Adresse |
rue de l'Ecu-d'Artois ; boulevard Pierre-Guillain
62500 Saint-Martin-au-Laërt
Nord-Pas-de-Calais
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Période | 17e siècle - 18e siècle |
Classement | Les casernes avec les escaliers et les charpentes et y compris le sol de la cour (cad. AZ 441) ; les façades et toitures du "pavillon neuf" (1766) situé en fond de cour au nord (cad. AZ 440) (ensemble délimité par l'esplanade, la rue de l'Ecu-d'Artois et le boulevard Pierre-Guillain) : inscription par arrêté du 21 novembre 2001 |
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