Chapelle du Villiers

La chapelle actuelle date de la fin du 11ème ou du début du 12ème siècle. Désaffectée durant la Révolution, elle fut rendue au culte et restaurée vers 1914. Elle se compose d'une nef, d'un choeur et d'une abside semi-circulaire. Elle fut séparée du choeur, au 17ème siècle, par un mur et transformée en sacristie. L'extérieur est dépourvu de contreforts et le portail occidental est en plein cintre. Un clocher, aujourd'hui partiellement arasé, a été ajouté au sud de la nef ainsi qu'un porche de charpente du 16ème siècle.Les peintures murales constituent l'intérêt majeur de l'édifice. Elles se déploient dans deux zones distinctes : l'abside, transformée en sacristie, et dans la travée du choeur, notamment au revers de l'arc triomphal. Les peintures les plus réputées sont celles du tout début du 13ème siècle conservées dans la sacristie. Au cul-de-four, un Christ figure en majesté entouré d'anges et des traditionnels quatre symboles des évangélistes. Au-dessous, sur les murs de l'abside, six apôtres sont représentés sur un fond semé de fleurettes. Les apôtres sont couronnés par des tourelles ou autres détails d'architecture. Saint Pierre et saint Paul sont assez identifiables, de même que saint Barthélémy et saint Jacques grâce à la présence de leur nom ou encore de lettres. Saint André demeure le plus reconnaissable avec son nom complet « S.Andreas ». Ce Christ à barbe bifide arrondie est à situer dans les dernières années du 12ème siècle. L'ensemble du décor a été retouché probablement au 15ème siècle, altérant quelque peu le corps du Christ. Parmi ces reprises postérieures, il faut noter la figure en pied dégagée au revers sud de l'arc triomphal. Elle semble être identifiable à Chiron, un des centaures et fils de Chronos. Le personnage est représenté, tendant un arc, dans une position évoquant la chasse. Cette restauration du 15ème siècle a toutefois préservé la spontanéité de cette figure du 12ème siècle.