La maison située 49, rue Parisis, la rue principale de la ville de Dreux au 18e siècle, sur la route conduisant de Paris en Bretagne, fut rebâtie en 1757 pour Salvat Duhalde, qui venait de quitter l'office de concierge du château de Crécy appartenant à la marquise de Pompadour, pour occuper celui de fourrier des écuries de Madame la Dauphine. Suivant un plan fréquent au 18e siècle, cet hôtel se compose d'un bâtiment à un corps principal donnant sur rue, semi-double en profondeur, et de deux ailes étroites, en retour d'équerre, bordant une cour intérieure. Deux bâtiments de dépendances furent ajoutés au 19e siècle, à l'extrémité des ailes et dans le même alignement. Un jardin constitué de rocailles artificielles et arrosé par l'eau puisée dans le ruisseau la Commune grâce à un curieux dispositif, fut créé au 19e siècle, à l'arrière de la parcelle, après l'acquisition du terrain lors de la vente des biens nationaux. L'harmonie des façades de l'immeuble naît de la simplicité de la composition, de la régularité de la distribution des baies, et du décor. Celui-ci se réduit au jeu de la brique qui souligne les lignes de structure et les ouvertures, opposée à l'enduit clair et à la pierre des clefs et des impostes. Les balcons dont les garde-corps adoptent les lignes souples du style rocaille, introduisent rythme et légèreté. Cette maison présente l'intérêt d'avoir conservé une distribution et des éléments de décoration intérieure, caractéristiques des hôtels provinciaux de l'époque Louis XV. Les pièces de société, desservies par un dégagement et un vestibule dans lequel est placé l'escalier, s'alignent sur la rue, de part et d'autre du passage d'entrée, les chambres se développent au-dessus. Dans les ailes sont logés la cuisine et l'office, une remise, une écurie et des appartements secondaires à l'étage. Les décors intérieurs sont conservés dans leur configuration d'origine.
Adresse |
49 rue Parisis
28100 Dreux
Centre
|
---|---|
Période | 3e quart 18e siècle |
Classement | Le corps de logis sur rue et les ailes sur cour, en totalité ; les façades et les toitures des deux bâtiments de dépendances bordant la cour ; la cour avec le puits ; le muret portant une grille et séparant la cour du jardin (cad. AB 133) : inscription par arrêté du 11 septembre 2001 |
Contenu |