Attestée en 1760 (décrite dans l'Encyclopédie) , la briqueterie des Chauffetières, propriété du marquis de Gontaud-Biron, se composait alors d'un seul four, d'une halle, d'un logement et d'une étable. Elle fut augmentée d'un second four et d'une halle au début du 19e siècle. L'argile, extraite sur place, est encore utilisée pour la fabrication de briques moulées à la main (environ 1 000 par jour) ou au moyen d'une presse mécanique (environ 2 000 par jour). L'un des deux fours a été détruit en 1990. Celui qui subsiste, installé sous l'une des halles, est un four intermittent à flamme directe, à laboratoire non voûté, pourvu d'un foyer et de deux canaux de chauffe. Le four et sa charge sont progressivement chauffés pendant deux jours (petit feu) , puis le foyer est continuellement alimenté pendant trois jours (grand feu). Après extinction du foyer, le four est recouvert de terre pendant huit jours (cuisson à l'étouffée) , puis déchargé. Sa capacité est de 17 000 briques. Environ soixante stères de bois sont nécessaires pour une fournée. Ces briques flammées produites aux Chauffetières sont essentiellement destinées aux chantiers de restauration des Monuments historiques. Un hangar a été ajouté vers 1984.
Adresse |
la Tuilerie des Chauffetières
61290 L'Hôme-Chamondot
Basse-Normandie
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Période | 18e siècle (?) - 1er quart 19e siècle - 4e quart 20e siècle |
Classement | Les deux pièces de séchage, ainsi que le four subsistant (cad. A 133) : inscription par arrêté du 9 juin 1995 |
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