Edifiée en 1897 au coeur d'un site métallurgique de près de 20 hectares par la Société Anonyme des Hauts Fourneaux, Forges et Aciéries du Saut-du-Tarn, la centrale est mise en service pour éclairer l'usine et, à partir de 1902, fournir les énergies mécanique et thermique. Les aciéries et laminoirs du Saut du Tarn installés sur une chute rocheuse de 20 m se sont spécialisés à partir de 1820 dans la production des faux et ont développé d'autres gammes d'aciers spéciaux, les ressorts et les limes. Jusqu'au début des années 1930, les agrandissements respectent l'architecture initiale : pierre extraite sur place pour le gros oeuvre, brique décorative et enduit. La centrale est agrandie en 1911 ; on lui ajoute vers 1915 une tour des départs de lignes électriques, à l'allure de phare (16 mètres). La centrale est doublée vers 1920 d'un bâtiment (46 mètres) à l'aplomb du Tarn. A l'intérieur, la plupart des machines d'origine sont en place : dynamos, turbines, régulateurs, convertisseurs de courant alternatif en courant continu, tableaux de distribution et de contrôle. Arrêtée en 1990. L'Espace Culturel du Saut-du-Tarn, ouvert depuis 1995, a pour vocation d'être un centre de culture scientifique, technique et industrielle retraçant l'histoire d'un site pionnier dans la production de l'acier.
Adresse |
Saut-du-Tarn
avenue Germain-Tequi
81160 Saint-Juéry
Midi-Pyrénées
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Période | 4e quart 19e siècle - milieu 20e siècle |
Classement | Centrale avec sa tour, ses machines (conformément à l'inventaire du 4 juin 1996 annexé au dossier) , ses canaux d'amenée et de fuite, située dans un ensemble immobilier, lots numéros 1 (composé d'une partie de terrains industriels et de rochers, sur laquelle se trouve implantée une centrale hydroélectrique dite station numéro 1, les grilles de ladite station et le bief d'arrivée en amont des grilles) , 2 (composé d'une partie de terrain de 105 m2 contiguë à la station numéro 1 et située à l'intérieur du lot numéro 1 avec un petit bâtiment adossé à la station, quatre pylônes métalliques supportant une herse d'arrivée et de départ, de lignes de transport d'énergie électrique) et 3 (composé d'un canal de fuite en béton de 250 mètres amenant les eaux de la rivière du Tarn de la station numéro 1 à la station numéro 2) (cad. AK 83) : classement par arrêté du 5 juillet 1996 |
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