Au début du 19e siècle, l'Anjou comptait entre 200 et 300 moulins à chandelier ; deux seulement subsistent aujourd'hui, dont celui du Patouillet. Moulin tout en bois, démontable et aisément transportable, son destin est celui de bon nombre de ses semblables qui furent souvent déménagés : érigé primitivement dans la commune de Gennes, en 1893 il fut racheté par Louis Martin, propriétaire du moulin à eau de Patouillet, et installé à proximité de ce dernier pour le suppléer lors des manques d'eau. Après vingt-sept ans de service, il cessa son activité en 1920. Il a été restauré et remis au vent en 1984. Le moulin du Patouillet peut être considéré comme le chandelier typique de l'Anjou ; au lieu d'être "assis par terre" comme les moulins beaucerons, il est surélevé sur une petite tourelle, la "cavette", qui lui permet de prendre le vent plus haut et sert de lieu de stockage. Le toit conique de celle-ci abrite le pied en charpente du moulin constitué de deux soles entrecroisées et de huit liens obliques étayant le pivot fixe vertical, ou "chandelier", dont l'extrémité supérieure soutient et permet à la grande cage en bois de virer au vent. Cette dernière, accessible par une large échelle, contient deux paires de meules. Les ailes sont équipées de volées Berton.
Adresse |
49320 Charcé-Saint-Ellier-sur-Aubance
Pays de la Loire
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Période | 4e quart 19e siècle |
Classement | Moulin à vent dit moulin de Patouillet (cad. SW 21) : inscription par arrêté du 28 mars 1977 |
Contenu |