Pont de Trèves (vieux)

Au 17e siècle, l'abbé du Laurans, commissaire du roi pour les chemins, lança le tracer, au travers des causses, d'un réseau de chemins comportant de nombreux ouvrages d'art. Cette opération porta le nom de "chemins royaux des Cévennes". Les devis furent établis en 1689 et les travaux réceptionnés dès 1691 pour la totalité des routes reliant Alès à Barre, à Saint-Germain-de-Calberte, le Vigan à Saint-Hippolyte et à Mayrueis, sans compter les chemins de traverse. La localité de Trèves n'est pas mentionnée pour cette campagne 1689-1691, car les nouvelles grandes voies encadraient la région de Trèves. Il se peut que le pont soit antérieur à cette campagne et qu'il remonte au 16e ou au début du 17e siècle, sur les bases d'un pont plus ancien. L'ouvrage se compose de trois arches, deux grandes et une petite, toutes en plein cintre. Les deux piles comportent des éperons très aigus, aussi bien vers l'aval que vers l'amont. La chaussée dessine un dos d'âne peu prononcé entre deux parapets. L'ensemble est construit en pierre d'appareil. Au-dessus du parapet de la grande pile, une croix de pierre est érigée sur un socle triangulaire, datant probablement du début du 17e siècle. La rivière, dont le lit paraît s'être progressivement déplacé, ne coule actuellement qu'au pied de la première arche.