L'église est dans la tradition des premiers édifices chrétiens construits en bordure des voies romaines, sur les emplacements d'anciens temples païens. Un itinéraire reliant la voie Nîmes-Alba aux routes longeant la vallée du Rhône, passait pas Saint-Martin. Une pierre en réemploi atteste l'origine païenne du site. Il s'agit semble-t-il d'une stèle funéraire romaine qui sert de soubassement au pilier droit sous le clocher. Des sondages effectués permettent d'évaluer l'importance de la nécropole entourant la chapelle et d'en déduire, d'après le type de sépulture, qu'une agglomération existait à Saint-Martin vers les 11e et 12e siècles. Délaissée par les marchés et les pèlerins, Saint-Martin n'a pas survécu. L'état actuel de l'église ne permet pas d'en connaître le plan d'ensemble. Seuls le clocher et le sanctuaire subsistent. Le clocher est à trois niveaux, chaque étage en retrait par rapport au niveau inférieur. Il est ajouré au premier étage par une baie unique. Le dernier étage est ajouré sur chacune de ses faces par une baie. L'abside semi-circulaire est divisée intérieurement en trois absidioles voûtées en cul de four, pratiquées dans l'épaisseur de la muraille. Les arcs d'ouverture de ces absidioles avaient pour support des colonnes dont il ne reste que les bases. Les retombées s'effectuent par l'intermédiaire de chapiteaux inspirés de l'ordre corinthien. De part et d'autre de l'entrée du choeur, les deux premiers chapiteaux supportent une demi-colonnette engagée, chargée d'un chapiteau d'inspiration ionique qui recevait probablement les retombées de l'arc triomphal.
Adresse |
30290 Saint-Victor-la-Coste
Languedoc-Roussillon
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Période | 11e siècle - 12e siècle |
Classement | Chapelle Saint-Martin (ruines) (cad. AC 1) : classement par arrêté du 23 octobre 1980 |
Contenu |