Eglise paroissiale

L'origine de l'abbaye Notre-Dame de Saint-Martin paraît remonter au 9e siècle ou au début du 10e. Pendant longtemps, l'évêque de Nîmes eut juridiction sur l'abbaye. En 1366, cette dernière fut soumise à l'abbaye de Saint-Victor de Marseille par une bulle du pape Urbain V. En 1480, un incendie détruisit une grande partie des bâtiments et des archives. En 1702, un autre incendie fut causé par l'insurrection cévenole. A la Révolution, l'abbaye et l'église furent vendus comme biens nationaux. L'église abbatiale est de style roman, sans sculpture ni ornement architectural. Elle est réduite de moitié, dans le sens transversal, par un mur extérieur dans lequel s'ouvre un portail d'entrée en arc plein cintre, et au-dessus duquel s'élève un clocher bas. Le choeur et les premières moitiés de la nef et des bas-côtés y attenant sont presque intacts, avec leurs voûtes. L'autre moitié n'a gardé que des murs extérieurs sans voûte. Le côté ouest conserve quelques vestiges du portail d'entrée primitif. Sur le bas-côté de droite, une grande porte en arc roman ouvrait sur la façade sud du monastère et permettait aux moines d'entrer dans l'église sans passer par le grand portail. Un puits est creusé dans le roc, entre l'église et le monastère. Un escalier latéral permet d'en atteindre le fond. A une certaine profondeur, une galerie souterraine se dirige vers le Galeizon qu'elle devait pouvoir atteindre à l'origine pour fuir en cas de danger vers le castel des barons. Les murs extérieurs de l'abbaye conservent la trace de fortifications pouvant remonter au début du 15e siècle.