L'église est mentionnée dès 1119 dans une bulle du pape Calixte II en faveur de l'abbaye de Saint-Gilles. Aujargues était un prieuré qui dépendait de cette abbaye. L'église sortit ruinée des guerres de Religion et fut entièrement reconstruite, sans doute à la fin du 17e siècle. Le plan est celui d'une église à nef unique, de deux travées. Deux chapelles rectangulaires flanquent la dernière travée avant le choeur. L'abside est à trois pans. La façade est cantonnée de deux contreforts. Un entablement la divise en deux étages, rythmés par deux paires de pilastres, à bossages au premier étage, lisses au second. La porte d'entrée, à l'archivolte en arc surbaissé, est également encadrée d'un appareil à bossages. Au second étage, les deux paires de pilastres encadrent un oculus cerclé d'une moulure torique. Au sommet de la façade, les deux contreforts d'angle sont surmontés chacun par une petite pyramide élancée à bossages. Entre ces deux pyramides s'élève un clocher-arcade surmonté d'une croix et encadré par deux pilastres qui supportent eux-mêmes deux petites pyramides. L'appareil du chevet présente une alternance régulière d'assises hautes et d'assises étroites, procédé très employé dans la région à l'époque romane, connu sous le nom d'opus monspelliensis. Sa survivance au 18e siècle est donc particulièrement intéressante. Les deux travées de la nef sont couvertes de voûtes quadripartites qui retombent sur des pilastres à ressauts, reliés par une corniche moulurée qui court tout au long de la nef et du choeur. Une tribune de bois à deux étages occupe le fond de la nef. La voûte du choeur est subdivisée en six voûtains par des liernes dans l'axe de l'édifice, cependant que l'abside est couverte par trois voûtains correspondant aux trois pans de mur.
Adresse |
30250 Aujargues
Languedoc-Roussillon
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Période | 18e siècle |
Classement | Eglise (cad. B 234) : inscription par arrêté du 28 décembre 1984 |
Contenu |