Porte de l'Eau, échauguette et remparts contigüs

Au début de la guerre de Cent ans, le bourg de Lagrasse ne se trouvait pas en état de défense. Les fossés qui ceinturaient la ville, mentionnés par quelques documents du début du 14e siècle, avaient été progressivement transformés en jardins et vergers. En 1359, rétablissement et renforcement des fortifications. En 1522, un acte mentionne pour la première fois la "Porte de l'Aigue" ou Porte de l'Eau. En bordure de l'Orbieu, la Porte de l'Eau est située juste en face des bâtiments de l'abbaye. C'était la seule sortie de la ville en direction du sud. En l'abordant du côté de la ville, un arc surbaissé constituait l'arrière voussure. A droite de l'arc, un mur ferme le passage du côté de la berge. A gauche, il ne reste qu'un élément de muraille. L'extérieur de l'ancien arc d'entrée n'a pas complètement disparu mais a été arasé de façon à faciliter le passage des charrettes. A l'est de la porte se voit l'amorce d'une courtine qui faisait, avec la porte, un angle un peu obtus. Autrefois, cette courtine rejoignait, après un décrochement, la tour de Plaisance. Aucune archère n'est visible sur la hauteur de mur conservé. L'angle saillant porte, en encorbellement, une petite échauguette cylindrique supportée, sur chacun des retours latéraux, par trois assises circulaires en encorbellement l'une sur l'autre.