Ce monastère est une dépendance de la Chartreuse de Liget, mais assez éloignée géographiquement. C'est l'un des types les plus anciens qui subsistent des constructions cathusiennes. Il s'agit d'un refuge fortifié qui fut rapidement transformé en établissement industriel pour la préparation des peaux destinées aux manuscrits, d'où son nom de courroirie. La construction primitive, du 12e siècle, semble avoir compris une vaste salle séparée en deux nefs par une file de colonnes. Presque en même temps aurait été bâtie une chapelle de style angevin. La chapelle a été surmontée d'un étage qui a pu servir au séchage des peaux. En avant de la chapelle, et formant réduit avec elle, s'élevait une enceinte et des bâtiments en partie détruits, remontant à la construction primitive et modifiés au 16e siècle. La porte principale, datant de cette époque, est intacte. Elle comprend guichet et porte charretière, et est surmontée de mâchicoulis. Dans la cour fortifiée, un bâtiment prenant la forme d'un pigeonnier pourrait également appartenir à la première construction. L'accès se faisait au premier étage. Le rez-de-chaussée était percé de meurtrières. Il s'agit sans doute de la prison, les Chartreux exerçant le droit de justice sur leurs terres.
Adresse |
route de Loches à Montrésor
37460 Chemillé-sur-Indrois
Centre
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Période | 12e siècle - 16e siècle |
Classement | La porte fortifiée, la chapelle et l'ancienne prison : inscription par arrêté du 9 juillet 1926 |
Contenu |