Cette église présente un plan en croix latine. Il s'agit d'une construction des 15e et 16e siècles. A la nef, on accède par un joli petit porche qui abrite une porte du 15e siècle, ornée de moulures en retrait reposant sur colonnettes à chapiteaux. Le transept et le choeur sont du 16e siècle. Le pignon du croisillon sud est paré d'une porte surmontée d'une accolade à fleuron, à pilastres et d'animaux sculptés. Les fenêtres sont à meneaux flamboyants. Les peintures qui couvrent tout le lambrissont ornées de sujets sont empruntés à la vie de Saint-Thuriau et de personnages représentés en costumes du temps de l'exécution (1779). Nos devanciers se plaisaient dans ces scènes picturales sur les voûtes de bois de leurs églises. Elles rappelaient généralement les traits saillants de la vie du saint patron. Ces oeuvres étaient souvent médiocres ou mauvaises, il faut en convenir, car les peintres de talent étaient, dans nos campagnes, plus rares encore que les bons sculpteurs sur bois. Elles convenaient cependant à l'ambiance, contribuaient à la richesse du lieu saint, honoraient le patron dont les traits principaux de vie se fixaient dans l'imagination des fidèles. A défaut de la science du costume, les artistes empruntaient à leur temps les vêtements des personnages mis en scène et laissaient ainsi à la postérité un attrait de plus. Si les charpentes de bois dur ont, depuis le 15e et 16e siècle, montré à l'humidité de notre climat une belle résistance, le revêtement de menuiserie de ces charpentes ont souvent fait preuve d'une faible défense contre les intempéries. Généralement, on y employait du bois blanc, et peut-être n'avait-on pas le souci d'exploiter ce bois en saison la plus favorable pour sa conservation. Quoiqu'il en soit, il nous reste très peu d'églises ou chapelles dont les lambris sont encore historiés comme ceux de Saint-Thuriau. La peinture des voûtes de boiseries ne rappellent que de fort loin les fresques des murs et des voûtes de pierre pratiquées dans l'art religieux au Moyen Age. Un des plus jolis spécimens de ce dernier genre qui nous reste en Bretagne est celui de Notre-Dame de Kernascleden. Toutefois, ces peintures sur lambris constituent, au même titre que les retables-chevets en ordres superposés, un caractère de l'ornementation intérieure des édifices religieux aux 17e et 18e siècles. Les sablières sont abondamment sculptées, particulièrement celles du transept, qui datent du 16e siècle. A l'intérieur, adossé à l'église se trouve un calvaire monumental de bois du 18e siècle.
Adresse |
le Bourg
56300 Saint-Thuriau
Bretagne
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Période | 15e siècle - 16e siècle - 17e siècle - 4e quart 18e siècle |
Classement | Eglise, à l'exception du plafond classé (cad. E 300) : inscription par arrêté du 8 juin 1925 - Le plafond peint (cad. E 300) : classement par arrêté du 18 novembre 1985 |
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