Partie visible et seule protégée de l'ancienne mine de plomb argentifère, les bâtiments des bureaux datent de 1890. Ils s'organisent en un corps rectangulaire à deux étages, dont la partie basse est en schiste pourpre et le reste en brique. Le bâtiment est rythmé par six travées de baies en plein-cintre. Cette mine de plomb, inaugurée en 1730, qui exploitait un ensemble de quatre veines métallifères, a gardé des traces des premiers chantiers, notamment la partie supérieure du Puits des Députés. Elle fut exploitée d'abord par une société fondée par l'armateur malouin Danycan de L'Epine et reprise en 1755 par le financier Pâris-Duverney. La mine travailla d'abord avec un chapelet à 80 seaux, puis l'ingénieur Laurent poussa l'extraction jusqu'à 120 m (1794). En 1757, 1 000 ouvriers travaillaient sur place. Après une longue interruption, principalement due aux difficultés soulevées par les infiltrations de la Seiche, la relance se fit en 1844 sous l'impulsion de l'ingénieur anglais J. Hunt. La production fut accrue, grâce à de nouveaux systèmes de pompes (puits Bicêtre et puits allemand). En 1853 fut créée la Société pour l'exploitation des mines de Pont-Péan, société en commandite à capitaux majoritairement anglais. Plusieurs modèles de machines à vapeur se succédèrent, et, en 1893, on en comptait 18 sur l'ensemble du site minier. Devenue société anonyme en 1880, sous l'impulsion d'E. Le Bastard et de l'ingénieur belge C. Hely, sa production annuelle atteignait à la fin du 19e siècle les 200 000 tonnes de minerai. La mine a finalement cessé toute activité en 1905.
Adresse |
35131 Pont-Péan
Bretagne
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Période | 4e quart 19e siècle |
Classement | Bâtiment des bureaux (cad. 1980 AH 51) : inscription par arrêté du 15 novembre 1985 |
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