Situé dans un site surplombant la vallée de l'Aulne, le domaine de Trévarez fut construit de 1893 à 1907 non loin d'un ancien manoir. La personnalité de son commanditaire, ancien diplomate, président du Conseil général, député, associée au savoir faire d'un atelier d'architectes parisien, mondain et international, dirigé par Walter-André Destailleurs, contribua à l'établissement de constructions conçues et mises en oeuvre avec un soin extrême. Le château est édifié en granit de Kersanton et en brique, selon un style en accord avec les modes de vie et de représentation de la très haute bourgeoisie financière de l'époque. Il rappelle d'ailleurs les hôtels particuliers new-yorkais construits par les Vanderbilt sur la 5ème avenue, aujourd'hui disparus, et qui pastichaient les détails d'ornementation de l'architecture Renaissance. La plus grande partie du chantier, exceptés le gros oeuvre de maçonnerie et la sculpture ornementale, fut réalisée par des entreprises parisiennes, alliant savoir faire traditionnel et emploi des techniques avancées en matière de charpenterie métallique ou d'installation électrique. Ce château de la Loire, pourvu d'un très moderne ascenseur comme d'un somptueux escalier d'honneur au décor Renaissant, est véritablement une création ex nihilo, d'une ampleur qui ne pourra être imitée après avec la crise engendrée par la Première Guerre mondiale. Il figura d'ailleurs parmi la sélection nationale pour l'architecture à l'Exposition universelle de Chicago en 1904. Le château fut malheureusement sinistré en partie par un bombardement en 1944 et resta en l'état jusqu'à nos jours ; quant à ses abords, ils furent remis en valeur peu à peu par le nouveau propriétaire du domaine, le Conseil général du Finistère. Ouvert à la visite depuis 1971, son parc de 75 hectares est le lieu d'un important concours hippique et de floralies réputées.
Adresse |
Trévarez
route de Laz
29520 Saint-Goazec
Bretagne
|
---|---|
Période | limite 19e siècle 20e siècle |
Classement | L'ensemble des éléments constitutifs, bâtis et paysagers, du domaine de Trévarez, à savoir : Les façades et toitures du château et la totalité des pièces du rez-de-chaussée et du sous-sol y compris l'escalier d "honneur ainsi que les escaliers, les rampes et la balustrade périphérique de la terrasse sud ; les façades et les toitures des communs ainsi que les stalles conservées dans l'extrémité sud-est de l'aile sud des écuries et la fontaine du Lion y compris le mur de soutènement sur lequel elle s'adosse ; le manoir (ferme expérimentale) : les façades et les toitures du logis, des deux maisons de fonction, de l'ensemble des communes (à l'exclusion du hangar ouest) et des chenils ainsi que les anciens jardins en terrasses ; la chapelle et la fontaine Saint-Hubert, en totalité ; la pavillon de garde de Cavarno pour ses façades et ses toitures ; la maison du jardinier pour ses façades et ses toitures, y compris la serre attenante en totalité ; les sols et les murs de clôture du verger et du potager, le bassin central du potager ; les serres à savoir les serres adossées au mur nord du potager en totalité, dans le verger les trois serres froides et la serre chaude pour leurs façades et leurs toitures ; la cressonnière ; la parc paysager et les jardins (régulier, classique, d'inspiration Renaissance italienne, pittoresque et asiatique) avec les fabriques qu'ils contiennent, à savoir le bassin de la Chasse et son buffet d'eau du jardin Renaissance, les deux vasques et le cadran solaire du jardin régulier, les deux statues des enfants maîtres-chiens, et les infrastructures hydrauliques, à savoir le réservoir sud-ouest, les canalisations souterraines et dégagées, l'étang, qui, vannes et vivier ; les grilles et les piliers des portails d'accès par les pavillons de Cavarno et la maison forestière de Vein Roux (cad. AL 6 à 33, 38, 41 à 46 ; AI 11 à 17, 50, 53) : inscription par arrêté du 6 avril 2009 |
Contenu |