Décidée après l'annexion de Sedan à la Couronne, en 1646, et symbole du colbertisme - malgré son édification après le ministère du serviteur de Louis XIV - cette manufacture prestigieuse reçut le privilège d'exploiter le drap fin, façon de Hollande, accordé à trois négociants parisiens, et notamment à Nicolas Cadeau. Un majestueux corps central de vingt-cinq travées, à trois niveaux plus deux niveaux de lucarnes, surmonté d'un campanile, porte la date 1755. Il se raccordait aux éléments primitifs du 17e siècle. Nicolas de Quatremère fit supprimer ces parties du 17e siècle et mit en place deux ailes en retour, dont l'aile ouest est une imitation, refaite à l'identique en 1851. La disposition en U prise comme l'expression d'un classicisme architectural appliqué aux manufactures est le résultat de décisions sensiblement postérieures. Ces grands bâtiments industriels avaient pour fonction d'emmagasiner la laine avant la distribution aux artisans travaillant à domicile, et de regrouper les tissés pour les opérations de finition : lainage, dégraissage, puis étendage, rentrayage, nopage. Au 19e siècle, le Dijonval n'échappa pas à la mécanisation et utilisa une machine à vapeur, des ateliers furent ajoutés qui ont depuis été démolis.
Adresse |
10-6 avenue du Général-Margueritte
08200 Sedan
Champagne-Ardenne
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Période | 3e quart 18e siècle - 19e siècle |
Classement | Sol du jardin (pour la partie propriété de l'hôpital-hospice) (cad. D 32) : inscription par arrêté du 24 mars 1962 - Façades et toitures (à l'exclusion de celles des deux pavillons du jardin) , les deux escaliers intérieurs du bâtiment principal, le sol du jardin (pour la partie propriété de la commune) (cad. BK 175) : classement par arrêté du 26 mai 1977 - Façades et toitures des deux pavillons du jardin, 6, avenue du Général Margueritte (cad. BK 176) : classement par arrêté du 7 mars 1980 |
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